DÉLIBERATION 1 : VOTE
DU BUDGET PRIMITIF 2017
Mme Le
Maire,
Au terme de trois années de votre gestion, nous voilà au vote du budget
que l’on pourrait qualifier de mi-mandat.
Cela aurait pu être un moment important, l’occasion de faire
le point d’étape sur l’avancement de vos projets.
Force est de constater que ce budget de mi-mandat n’en est
pas un.
Il n’est qu’une addition de + et de -, un budget de gestionnaire et non
de maire d’une ville de 85 000 habitants.
Il n’y a aucun point d’étape à mi-mandat, et pas plus de vision
pour la ville.
Nous l’avions déjà noté l’an dernier lors du budget.
J’avais
quelques espoirs à l’occasion de ce budget 2017, mais mes espoirs ne seront pas
satisfaits.
J’ai essayé de chercher dans votre budget :
- de nouvelles
actions,
- des perspectives en matière d’éducation,
- de jeunesse, de logement,
d’action sociale...
Alors comme je n’ai rien trouvé,
j’ai tenté de faire un bilan de ces trois premières années.
j’ai tenté de faire un bilan de ces trois premières années.
Depuis que vous êtes Maire, les emplois municipaux ont été
amputés de 243 équivalents-temps plein avec 110 suppressions de postes temps
plein sur le seul secteur de l’animation et de l’encadrement des centres de
loisirs (les animateurs étaient 370 début 2014, ils ne sont plus que 263
désormais).
Avec également des suppressions sur les emplois techniques, sur les
emplois d’entretien. Ce sont 13 % des emplois municipaux qui ont été supprimés.
C’est loin d’être mineur.
Et au-delà du service public qu’ils assuraient, ce sont des familles qui ont été
touchées par ces suppressions.
Depuis 2014, les subventions aux associations ont baissé de
26%, soit -1 365 578 €.
Le financement au CCAS a diminué de 6%, soit – 110 000 €.
Vous avez fermé des équipements utiles aux Colombiens sans
mettre en place de solutions alternatives, je pense :
- aux consultations spécialisées du centre de santé,
- à l’Espace des quatre chemins,
- aux deux mairies de quartier,
- à la maison pour l’emploi…
- aux consultations spécialisées du centre de santé,
- à l’Espace des quatre chemins,
- aux deux mairies de quartier,
- à la maison pour l’emploi…
Vous menez une politique de logements inaccessibles.
La
construction n’est pas maîtrisée, vous laissez la ville aux promoteurs avec des
opérations trop chères pour les Colombiens. Il n’y a plus de logements à coûts
maîtrisés.
Vous ne construisez plus de logements sociaux accessibles, autres que
ceux que nous avions programmés.
Et enfin, vous vendez le logement social.
Bref une politique du logement qui exclut le plus grand nombre des Colombiens.
Bref une politique du logement qui exclut le plus grand nombre des Colombiens.
Autre sujet à mettre à votre bilan : votre politique d’impôts
déguisés
Il n’est pas juste de dire que les impôts n’augmentent pas, et
il est totalement faux d’écrire, comme vous le faites dans votre rapport, que les
tarifs ne sont pas revalorisés.
Les familles, comme nous l’avions dénoncé, ont été fortement ponctionnées depuis septembre 2016 pour participer aux activités
municipales périscolaires : la mise en place d’un tarif élevé pour les TAP
a mis en difficulté les parents qui ont recours à ces activités.
Je le rappelle, cette tarification a eu pour effet de faire
contribuer les familles entre 108 € et 216 € en plus par enfant par rapport à ce
qu’ils payaient sur l’année scolaire 2015-2016.
Et ceci a
été renforcé par une autre
mesure : la création sans aucun effet d’annonce de nouvelles
tranches du quotient familial qui a conduit à faire basculer de nombreuses
familles dans la tranche supérieure.
Mme le Maire il n’est ni juste ni sérieux de
communiquer sur la non- augmentation des impôts.
Le résultat de ces mesures d’imposition indirecte est
visible au budget 2017 : + 630 000 € de recettes en provenance des
familles.
Cela n’est pas le résultat d’une fréquentation en hausse, bien au
contraire. C’est la conséquence directe de votre politique tarifaire.
600 000 € c’est l’équivalent d’une augmentation
des impôts de près de 2 %.
Toujours sur cette question de l’impôt déguisés. Vous
annoncez des économies sur le ramassage du verre, des encombrants mais où est
le retour pour les familles ? Vous ne baissez pas la taxe d’enlèvement des
ordures ménagères, qui permet de couvrir ces services alors que le budget est
excédentaire de 1 286 829 €. Cela aussi c’est une forme d’augmentation
des impôts. La TEOM (taxe sur les ordures ménagères) aurait pu être réajustée à la baisse d’environ 10 % pour
tenir compte des moindres dépenses pour la ville.
Sur un autre sujet majeur, nous n’avons ce soir aucune
information sur la situation de la dette.
- Vous équilibrez le budget avec un
fort recours à l’emprunt.
- Où en est-on de la capacité de désendettement de la
ville ?
- A-t-on franchi le seuil d’alerte de 12 ans ?
- Où en est-on du
taux d’épargne brute ?
- À quel niveau se situe-t-il ?
À l’heure où les citoyens en appellent à la
transparence, à la responsabilité des élus et de l’action publique, il n’est ni
juste ni sérieux de faire l’impasse sur de telles questions qui touchent les
familles et qui concernent tous les Colombiens.
Depuis trois ans, vous n’avez pour seul objectif que celui de
défaire les politiques mises en place.
Ce
n’est pas un bilan, ce n’est pas plus un budget qui porte une vision et
un projet pour la ville.
Je voterai donc contre.
Je vous remercie,
Véronique Monge
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