samedi 15 novembre 2014

CONSEIL MUNICIPAL DU 13 NOVEMBRE 2014


INTERVENTION VERONIQUE MONGE 

DELIBERATION 5 à 23 : BUDGET SUPPLEMENTAIRE


Mme Le Maire, 

Comme vous l’avez fait lors du compte administratif en juin, vous voulez jeter ce soir encore le doute sur la gestion qui a été la notre de 2008 à 2014. Vous utilisez un vocabulaire accusatoire en portant le message d’une mauvaise prévision des dépenses de masse salariale, de dérapage, de dépenses insoutenables et en caractérisant le budget 2014 d’insincère vous obligeant à mettre en place « un plan d’économie » que, vraiment, vous vous seriez dispensée de mettre en œuvre si la situation avait été saine. 
Mais ce sont vos propos qui sont insincères madame le maire. Vous tordez la réalité pour détruire un  service public qui est construit au plus près des besoins des habitants. Et vous n’assumez pas votre politique en voulant faire croire que vous y êtes contrainte par une situation financière asphyxiante.
Les documents remis ce soir montrent une autre réalité. 
Le résultat de l’exercice 2013 est de 30 millions d’euros. Je ne crois pas que l’on puisse parler de mauvais résultat à ce niveau. Vous faites le choix d’utiliser ce résultat dans son intégralité pour baisser l’emprunt. 
C’est votre stratégie. Votre choix. Et là on peut parler de mauvais choix. 
Vous auriez pu affecter une partie du résultat aux dépenses de personnel par exemple. Mais vous préférez sacrifier des emplois et du service public pour réduire le niveau de l’emprunt. C’est un choix que vous devriez assumer plutôt que de laisser à penser que vous êtes obligée de mettre en place un plan d’économie drastique et immédiat. 
Un autre chiffre est très parlant et d’ailleurs vous ne le mettez pas vraiment en valeur. 
Il vous gène peut être. 
C’est celui des recettes nouvelles inscrites à ce budget supplémentaire : elles s’elèvent à près de 1.7 millions d’euros en fonctionnement sans prendre en compte les cessions foncières qui de ce que j’ai compris correspondent à des régularisations comptables. 1.7 millions d’euros, madame le maire, ça n’est pas rien. La ville bénéficie :
  • de recettes fiscales supplémentaires par rapport à ce qui était prévu au budget pour un montant de 1 million d’euros. 
  • de 336 000€ supplémentaires sur les dotations et la péréquation suite aux notifications définitives de l’état qui n’étaient pas connues au moment du vote du budget.
  • Et de plus de 300 000€ de produits exceptionnels et autres produits de gestion courante.
Vous parler d’un  plan d’économie comme unique recours pour financer les dépenses de personnel qui n’avaient pas été budgétées. 
Mais des recours il y en avait d’autres. Vous auriez pu faire le choix d’affecter une partie de ces recettes aux dépenses nouvelles de personnel.

Vous parlez d’insincérité du budget  du fait d’une sous évaluation des dépenses de personnel sans indiquer que depuis son vote de nouvelles mesures se sont imposées aux collectivités et à Colombes comme c’est le cas tous les ans.

Et notamment des dépenses liées au décret paru tardivement sur la revalorisation de la grille indiciaire des catégories B et C ou la hausse du SMIC. 

Vous parlez encore d’insincérité parce que le budget ne prenait pas en compte les crédits nécessaires à la réforme des rythmes scolaires. Mais vous omettez de dire que, par sincérité, les recettes du fonds d’amorçage n’étaient pas non plus inscrites. 

En mars au moment du vote du budget le travail d’évaluation des dépenses liées à la nouvelle organisation du temps périscolaire était en cours et nous souhaitions une présentation globale dépenses –recettes pour donner la meilleur visibilité possible. D’ailleurs on voit se soir que cette attaque tombe aussi puisque le fonds d’amorçage couvre le financement des nouveaux temps d’activités scolaires.

Un budget se vote sur la base des dépenses et recettes connues. Le budget supplémentaire ou les décisions modificatives servent à ajuster, au fil de l’année, ce 1er vote et à prendre en compte les inscriptions qui n’étaient pas prévisibles.
C’est ce que nous avons toujours fait en recherchant le plus juste équilibre pour maintenir un niveau de service public utile à tous les colombiens, parce que c’est une valeur que nous défendons, et en étant très attentif à  la situation financière de la ville qui subit, comme toutes les collectivités, les impacts des réformes et décisions prises par les gouvernements successifs pour diminuer le déficit public. Nous n’avons pas minoré cette difficulté.

Le budget est un acte politique avant d’être un document comptable et financier. Et votre politique, celle que vous avez du mal à assumer, est rendu transparente ce soir. C’est une politique qui met à mal le service public, qui détruit de l’emploi public, une politique qui ne prend pas en compte le contexte économique et social difficile une politique d’exclusion. 
Je l’ai déjà dit ici gérer une collectivité est bien différent de gérer une entreprise. Il n’y a pas d’actionnaires, pas de dividendes, pas de rendement au sens productif du terme. Mais des services de proximité à rendre à la population, des besoins en écoles, en crèches, en équipements, de la qualité, de l’efficience. 
Sur la question du Centre Municipal de Santé et de la politique de Santé dont vous justifiez la suppression par le fait qu’elle relève de l’Etat, je vous rappelle que d’autres politiques, comme la sécurité, que vous décidez d’amplifier relève de l’Etat.

Et c’est cette conception bien différente qui fonde le service public. 
Ce budget supplémentaire est bien loin de porter cette conception.




Je vous remercie.


CONSEIL MUNICIPAL DU 13 NOVEMBRE 2014


INTERVENTION VERONIQUE MONGE 

DELIBERATION 26 : CINEMA - NOUVELLE APPELLATION


Mme Le Maire, 

Après d’importants et nécessaires travaux le cinéma de Colombes rouvre ses portes. Et c’est une excellente nouvelle. C’est un chantier qui a connu des difficultés avec pour conséquence le rallongement des délais de fermeture au public. Mais le nouveau gestionnaire qui gère aussi le cinéma l’alcazar à Asnières nous fera, j’en suis certaine, très rapidement oublier ces désagréments avec une programmation riche et  de qualité.
Vous avez profitez de cette rénovation complète des salles pour refaire la façade de l’équipement et lui donner un nouveau nom : L’Hélios. Cet investissement donne un cachet plus moderne à l’équipement et au plan de l’esthétique c’est plutôt réussi. 
Mais par contre on a du mal, une fois de plus, à voir la cohérence de vos messages. 

La ville connait de vrai difficulté financière du fait de la mauvaise gestion de l’équipe précédente qui vous oblige à mettre en place un plan d’économie avec :
comme 1er acte : la suppression de la NBI pour 950 agents, 
comme 2ème acte la suppression de postes d’agents municipaux et 
comme 3 ème acte la suppression de services à la population comme les mairies de quartier et au centre municipal de santé.

Et ce soir vous faites passer sans problème une dépense de 130 000€ non prévue au budget pour refaire la façade du cinéma et changer son nom.

130 000€ c’est de l’autofinancement en moins pour des postes d’agents.

En fait le message est assez clair, je ne crois pas avoir besoin d’en dire plus…..
Je vous remercie,






CONSEIL MUNICIPAL DU 13 NOVEMBRE 2014


INTERVENTION VERONIQUE MONGE 

DELIBERATION 28 : TABLEAU DES EFFECTIFS - MODIFICATIONS

Mme Le Maire, 


Après les 12 postes supprimés au dernier conseil municipal vous poursuivez ce soir avec la suppression de 40 postes. 



Certaines missions sont recrées sur des activités ou des fonctions différentes. D’autres sont tout simplement supprimées.



Alors quelle orientation est donnée au service public au travers de ces modifications :
  • Suppression de mairies de quartier: 7 postes supprimés
  • Affaiblissement de l’action culturelle dont on sait l’importance en matière éducative, de cohésion sociale dans une ville comme colombes : 4 postes supprimés
  • Requalification des postes auprès des jeunes enfants dans les crèches. 5 postes qualifiées d’auxiliaires de puériculture et 2 éducateurs de jeunes enfants sont transformés en 7 postes d’assistants petite enfance mais avec quelle réalité d’encadrement dans les structures ? Quel report de responsabilité sur ces agents ? Vous disiez dans votre programme « il est urgent de reprendre une politique ambitieuse en matière de crèches pour répondre aux besoins »  Heureusement que vous portez une ambition à ce secteur !
  • Par contre un secteur s’en sort haut la main. Augmentation des effectifs de prévention et de sécurité de 7 postes. Est-ce bien nécessaire si l’on est,  comme vous le dite une ville au bord du précipice financier, …. Avec des compétences curieuses pour une collectivité comme la création de deux postes d’auxiliaire canin. 
    • J’imagine qu’il s’agit de la création de l’équipe cynophile 
    que vous aviez annoncée. Mais quelles vont être ses missions, son périmètre d’intervention, son articulation avec la police nationale de qui relève normalement ce type de compétence ? Nous sommes là bien loin des compétences d’une collectivité. 
Vous aviez mis en perspective un audit en matière de sécurité mais rien ne nous est présenté, rien n’est partagé, sur un sujet aussi important que celui la. 
  • Et enfin, comme moins de postes c’est moins de gestion vous supprimez 4 postes administratifs au niveau des Ressources Humaines
Et nous aurons très prochainement comme cela est annoncé dans la presse de ce jour, la suppression des postes du centre municipal de santé. 

Les collectivités connaissent des difficultés et doivent faire évoluer leurs organisations pour y faire face. Elles seront surement amener à procéder à des ajustements sur des services ou des postes, à prioriser leurs actions. Mais elles le feront majoritairement, et je dis bien majoritairement parce que je pense, qu’au plan local, un maire qu’il soit de droite ou de gauche peut avoir cette même préoccupation, en veillant à maintenir le service public utile à la population et le service public qui assure  la cohésion et le bien vivre dans sa ville.

Ce n’est pas ce que vous faites.

Les décisions que vous prenez en matière de personnel et donc de service public ne prenne pas en compte les besoins des colombiens. 
Votre politique est avant tout, je le répète, une attaque du service public dans ces fondamentaux. Et elle se fait sans concertation ni avec les agents, ni avec la population, ni avec les élus. Sans projet pour porter ces évolutions organisationnelles. Et ce n’est pas étonnant car ce ne sont pas des évolutions organisationnelles mais juste des suppressions.
Vos méthodes sont autoritaires et archaïques. Rien de plus. 
Et de surcroit vous assenez que si vous faites cela c’est parce que vous y êtes obligée au plan financier.
Il est bien évidemment plus simple de faire croire que c’est la faute de la gauche, et de sa gestion calamiteuse » que d’assumer votre politique devant les colombiens qui utilisent chaque jour ces services.  

Mais je crois ce soir que la supercherie est dévoilée.


Je vous remercie.