jeudi 18 juillet 2013

Contribution de Patrick CHAIMOVITCH (EELV) et Véronique MONGE (Citoyens Autrement)
adjoints au Maire de Colombes, autour des débats sur la gouvernance francilienne

La métropole du Grand Paris : 
il est encore temps de se ressaisir

" Construire la métropole de demain est un défi que nous partageons. Elus d’une grande commune des Hauts de Seine, diverse par sa composition sociale, sa morphologie urbaine, les pratiques sociales de ses habitants, nous avons coutume de dire que notre ville est une ville mosaïque. Ce qui n’est pas si courant dans notre département.

Concernés dans le cadre de nos délégations et de notre fonction d’élus par le devenir de l’organisation territoriale de l’Ile-de-France, nous ne pouvons nous satisfaire de la  construction institutionnelle qui nous est proposée.

Nous œuvrons, au sein de la majorité municipale,  à développer des politiques publiques de solidarité, de démocratie, d’écologie ;  nous avons fait le choix de nous engager dans un Contrat de Développement Territorial avec les communes voisines de la boucle nord des Hauts de Seine. Nous préparons avec elles, dans le cadre d’un travail régulier, la création d’une intercommunalité programmée pour 2015. Nous déclinons les enjeux régionaux en matière d’aménagement, de développement des territoires, d’habitat en prenant appui sur ce qui fait la force et la richesse de chacune de nos communes.

Et voilà que le dynamisme des acteurs locaux, le projet de notre territoire, la valeur de nos concitoyens, sont mis à bas d’un trait, d’un seul.

Trente ans après les lois de décentralisation, les collectivités françaises sont inscrites dans un paysage institutionnel qui prend en compte la proximité et les enjeux de territoires. Certes, de nombreuses réformes ont ôté toute facilité de lecture, créant ce qu’on a coutume d’appeler le millefeuille institutionnel, porteur de nombre d’intérêts particuliers au détriment de l’intérêt général. L’intercommunalité qui a forgé l’espace national depuis plusieurs décennies, a pendant longtemps connu  un retard en Ile-de-France.  Mais depuis 15 ans, ce retard est rattrapé puisque près de 80% de  la population francilienne réside en intercommunalité, dont certaines dépassent les 300 000 habitants.

Dans notre région, l’État reste un acteur important. L’ensemble des acteurs locaux n’ont pas conduit la décentralisation jusqu’à son terme. Bien que partageant les services de l’assainissement, de l’eau, des télécommunications, du gaz et de l’électricité ou du traitement des ordures ménagères dans des grands syndicats, les collectivités  n’ont pas su s’emparer collectivement des grandes questions d’aménagements, laissant un Etat pourtant à bout de souffle garder la main sur les enjeux stratégiques, sans qu’il parvienne à se ressourcer autrement qu’en jugulant l’initiative locale.

Nous avons besoins d’un Etat, mais d’un Etat stratège, pas inquisiteur.

Dans son projet de loi du 3 juillet, le gouvernement  propose un périmètre de la Métropole ramené aux 4 départements centraux (6,6 millions d’habitants). Les EPCI disparaissent fusionnés dans une structure unique, la Métropole du Grand Paris, sorte de super intercommunalité. Cette option crée une rupture majeure par rapport à la dynamique de bouclage de l’intercommunalité en cours. Elle nie le travail de coélaboration de projets de territoires engagé à travers par exemple les Contrat de Développement Territoriaux.

Cette nouvelle approche, technocratique, centralisatrice accentuera les égoïsmes locaux au détriment des solidarités territoriales et va à l’encontre des espoirs mis dans le projet de loi de Marylise Lebranchu.

Le fait métropolitain est désormais incontournable et nous faisons notre l’idée de le reconnaitre en lui confiant un rôle réel, intermédiaire entre la région et l’intercommunalité. Mais les intercommunalités le sont tout autant. Ainsi la loi devra dire les échelles de responsabilité, précises et articulées, entre la Région, la Métropole, les Intercommunalités et les communes, sans que l’un des niveaux se substitue à un autre. La question de transformer les EPCI en collectivité de plein exercice doit être posée dès maintenant. Cela sera déterminant sur la question du mode d’élection de ses représentants, de l’impact aux élections sénatoriales, mais aussi sur la question de la fiscalité et de l’autonomie financière.

La reconnaissance du fait métropolitain et de sa traduction institutionnelle signifie préalablement la finalisation de la carte intercommunale en petite couronne.

Une taille proche de 300 000 habitants pour les EPCI nous apparait comme celle nécessaire pour permettre de se tourner vers ses voisins et de construire des projets durables sur des bassins de vie cohérents, quels que soient la taille et l’appartenance politique des communes impliquées. Cela  évitera aussi les petits arrangements entre ceux qui voient d’abord les intérêts politiques avant de promouvoir ceux du territoire.

Nous sommes donc favorables à des intercommunalités de projets pour des territoires coopératifs et solidaires.

Cette carte achevée de l’intercommunalité en petite couronne a pour corollaire, dans un temps qu’il faut planifier, la disparition des 4 départements qui composent le périmètre de la métropole.

Le gouvernement, a fait le choix de privilégier le maintien des départements, structure désuète et déconnectée de la réalité du développement territorial : c’est une erreur grave.

Nous imaginons ainsi une  métropole rassemblant à la fois les collectivités la composant, et les représentants élus des territoires.

Une organisation moderne de l’Ile-de-France pose évidemment la question de la solidarité financière entre territoires et niveaux institutionnel distincts et nécessite de repenser les péréquations pour aboutir à des solidarités justes et équitables, dans le cadre d’une véritable autonomie de gestion et de compétences dévolues à chaque niveau.

Il est temps que nos parlementaires se ressaisissent pour faire du projet de loi un véritable acte III de la décentralisation. "


Patrick Chaimovitch, Adjoint au Maire de Colombes, délégué à l’urbanisme et à l’aménagement
Véronique Monge, Adjointe au Maire de Colombes, déléguée à l’habitat et au logement

vendredi 14 juin 2013

Inaguration de l'immeuble des "Bains", préservation d'un patrimoine local et logement pour tous

L'immeuble des "Bains", patrimoine colombien vieux de 150 ans en entrée du centre historique, a été inauguré ce vendredi 14 juin au 88 rue du Bournard en présence de l'ensemble des acteurs du projet, ainsi que du Maire de la Ville et de Véronique Monge, adjointe au Maire en charge du logement.

C’est une réhabilitation exemplaire qui a été conduite par l’association Solidarités Nouvelles pour le Logement.

Conjuguer la préservation de notre patrimoine, sa valorisation et favoriser l’accès au Logement pour les plus démunis, c'est le sens de ce projet.

7 familles vont être logées, d’ici l’été grâce à l’implication de SNL,  association dont on peut saluer la compétence et l’investissement sur le champ du logement, à la mobilisation d’une équipe locale dynamique et déterminée et de partenaires qui témoignent un fort attachement à la solidarité.

Accéder à plus d'informations sur Solidarités Nouvelles pour le Logement

Photographie : AL
Photographie : EE

Photographie : AL

 

mardi 11 juin 2013

Hommage au socialiste Pierre Mauroy

Quatre jours après sa mort, nous nous joignons à l'hommage national rendu ce mardi à Pierre Mauroy. Premier ministre de Mitterrand de 1981 à 1984, il fut le chef d'orchestre de progrès sociaux et humanistes fondateurs en cette fin du 20ème siècle. En tant que chef de Gouvernement, il a notamment suivi - parmi de nombreux projets - l'abolition de la peine de mort, le remboursement de l'IVG, la cinquième semaine de congés payés, les lois Auroux sur le droit du travail, la retraite à 60 ans...

Nous retiendrons aussi l'action de cet artisan de l'union de la gauche, au niveau national comme à Lille - ville qu'il a dirigé presque trente ans - qui a su puiser dans l'ensemble des énergies sociales et démocrates de la France pour la faire avancer avec passion et conviction.

Plus localement, Colombes fut aussi marqué par son empreinte, puisqu'il y a enseigné comme professeur d'histoire-géographie, au sein du lycée Garamont de 1952 à 1956.

Source photographie :  Pierre Mauroy à un meeting socialiste. Wikimedia commons, 2007

jeudi 6 juin 2013

En 2013, le fascisme tue encore

Les élus du groupe Citoyens Autrement dénoncent la violence assassine qui a conduit à la mort de Clément Méric 
 
Le jeune militant de gauche, Clément Méric, battu à mort ce 5 juin 2013 dans les rues de Paris, est en ce jour noir dans les esprits de chacun d’entre nous. 

Le doute sur la dangerosité des groupuscules d’extrême droite, en pleine verve ces derniers mois, n’est plus permis. L’interdiction de ces groupuscules est une demande que nous partageons. Ce drame n'est pas un fait divers. C'est un acte de haine porté à notre Démocratie.

Véronique Monge, Présidente du groupe Citoyens Autrement
Noël Arcediano, Elizabeth Choquet, Michelle Macé, Chrystelle Methon, Philippe Pattier

mercredi 10 avril 2013

Expression des élus du groupe sur le Mariage pour tous


Véronique Monge

"Arqueboutée sur ses traditions, la France est trop longtemps restée en retrait sur cette question du mariage pour tous, alors que la société se transforme et que les mentalités ont évolué au fil du temps.

Cette loi porte enfin pleinement les valeurs de la République. Elle est un pas-de-géant dans la lutte contre les discriminations, un pas pour l’égalité des droits


C’est une très bonne chose. J’espère que ma fonction d’élue me donnera l’occasion très prochainement de célébrer le mariage d’un couple homosexuel et de participer ainsi à ce moment historique de notre pays.
"


Philippe Pattier


Pour moi qui suis opposé au mariage dans sa forme historique, un PACS amélioré qui donnerait à tous les mêmes droits que le mariage classique dans son moule religieux où petit bourgeois conventionnel, me parait bien plus moderne et apporterait cette égalité    administrative que beaucoup recherche au delà de l'amour."
"Le "mariage pour tous" tient compte de l'égalité républicaine et s'adapte à l'évolution des moeurs.   En cela c'est un progrès.


Elizabeth Choquet

"Cette loi du mariage pour tous va permettre pour moi de booster la Société française qui vit en pleine contradiction, et lui permettre d’intégrer les différences plutôt que de les stigmatiser. 

Et ainsi respecter le choix de chaque couple quel qu’il soit de se marier ou non."


Michelle Macé

"Quatorze ans après le vote du PACS, le Sénat a en débat le texte sur le mariage pour tous. Alors que dans d’autres pays Européens le mariage pour tous est entré dans les mœurs, en France le sujet fait débat depuis de nombreuses années. 
Aujourd’hui c’est le droit aux couples homosexuels à se marier et à adopter un enfant dont il s’agit. En ce qui me concerne j’estime que c’est une question de liberté et d’égalité. Alors OUI je suis pour le MARIAGE POUR TOUS."



Noël Arcediano


"Nous sommes divisés par ce débat sur le mariage pour tous, comme ce fut le cas pour le PACS, où plus loin sur l’abolition de la peine de mort en 1981. Je suis  POUR l’égalité pour tous, POUR le mariage pour tous.
Mais j’ai des interrogations sur La Procréation Médicalement Assistée et les mères porteuses : Aujourd'hui nous savons que la décision de la PMA sera prise par le Comité consultatif national d'éthique  et sera rendu à la fin de l'année... et je suis contre, comme la majorité des élus de gauche comme de droite sur les "mères porteuses" et j’ai bien noté que  le Président de la République Française a  spécifié qu'il n'y aura pas de mère porteuse en France.



vendredi 29 mars 2013

Le budget 2013 adopté

Intervention de Véronique Monge 
pour les élus du groupe Citoyens Autrement au Conseil municipal du 28 mars 2013

Monsieur le Maire, chers collègues,

Le budget 2013 soumis au vote ce soir est un budget particulier puisqu’il est le dernier de cette mandature. Il est à ce titre une vitrine du travail accompli ces dernières années et les colombiens peuvent y lire la rigueur de notre équipe en termes de gestion, de fiscalité, le respect de nos engagements en termes de projets…

Pour notre groupe ce budget 2013 reflète notre choix d’une politique ambitieuse qui tourne Colombes vers l’avenir tout en restant solidaire.

Cette ambition est marquée, cette année encore, par un programme d’investissement d’envergure : 63 millions d’euros sont prévus pour améliorer et développer notre ville.

Les projets, travaillés en concertation avec les habitants, sont désormais en phase opérationnelle avec des chantiers sur toute la ville comme l’illustrent :

- le démarrage de la rénovation tant attendue du quartier des Fossés Jean,
- la poursuite de la rénovation du quartier de l’Europe et de celui  du Petit Colombes avec le réaménagement complet des places Aragon et Victor Bach, 
-  l’ouverture de la médiathèque, le démarrage du groupe scolaire de l’écoquartier de la Marine.

La piétonisation de la rue Saint Denis et la réhabilitation des cinémas donneront une nouvelle attractivité au centre-ville d’ici la fin de l’année.

La livraison de l’école maternelle Victor Hugo réhabilitée ou les importants travaux réalisés sur la piscine marquent tout autant notre volonté de maintenir un service public de qualité.

370 logements seront livrés en 2013 dont 110 logements sociaux c'est-à-dire 30% conformément à notre Programme Local de l’Habitat. Sur cette question nous sommes satisfaits de la proposition du gouvernement de fixer la TVA pour la construction de logements sociaux à 5% à partir de 2014 et de confirmer ainsi cette priorité nationale.

Les études seront engagées, sur le secteur THALES, pour définir l’avenir de ce qui sera demain un nouveau quartier de la ville, avec des logements diversifiés, des bureaux, des équipements.

Notre ville change, se transforme et cela est rendu possible par une gestion rigoureuse et attentive au maintien de ce qui fait l’identité de Colombes, sa richesse associative, culturelle, son action solidaire….

La solidarité c’est aussi l’engagement de ne pas augmenter les impôts  dans un contexte déjà très difficile pour de nombreuses familles. Colombes peut mettre en avant le plus faible recours à la fiscalité du département depuis 2008. 

Notre groupe votera le budget 2013 car c’est un budget responsable qui porte les valeurs qui nous motivent, celles d’un service public de qualité, efficace, à l’écoute des habitants, celles d’une ville moderne, ouverte sur son environnement, celles aussi qui favorisent le bien vivre ensemble.

Mais nous souhaitons aussi, ce soir, partager une inquiétude que nous avions déjà exprimée l’an dernier.

Si notre action locale reste ambitieuse nous nous inquiétons plus généralement de l’avenir des collectivités. Non pas que les communes soient menacées dans leur existence mais elles sont  affaiblies dans leur capacité à développer le service public.

Les réformes engagées ces dernières années et particulièrement la suppression de la taxe professionnelle sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy, les dispositions prises pour maitriser les dépenses publiques, les évolutions des dispositifs de péréquation entament la capacité des collectivités à piloter leur budget et donc leurs politiques. 

Je prends pour exemple nos propres recettes : le budget présenté ce soir indique des recettes de fonctionnement en progression de 0.45% par rapport à celles de 2012. Elles évoluent de 145.4M€ à 146MK. Dans le même temps, Colombes doit financer une dépense imposée par la péréquation nationale qui, elle, est en augmentation de 520 000€. Et cette contribution à la péréquation va augmenter dans les années à venir.

Nos marges de manœuvre pour maintenir un service public même à l’identique s’en trouvent réduites.

Comment les collectivités locales vont elles gérer cette tendance dans les années à venir ? Comment faire obstacle au risque d’appauvrissement du service public qui pour continuer d’exister n’aurait d’autre solution que de se « standardiser » ? Quel modèle doit être inventé ?

C’est une réflexion qui peut sembler éloignée de l’actualité de ce soir mais pour notre groupe elle est fondamentale et  doit être partagée avec le plus grand nombre, élus et citoyens, pour que continue d’exister un haut niveau de service public à Colombes et ailleurs.

C’est une réflexion qui doit aussi se nourrir du changement dans le paysage institutionnel de l’Ile de France avec de nouveaux territoires de services publics qui voient le jour, que ce soit l’agglomération, la métropole de Paris, le Grand Paris…

Nous n’avons bien sûr pas de réponses à toutes ces questions mais nous souhaitions les porter devant l’assemblée et marquer notre volonté d’engager ce chantier collectif pour que l’offre de service public propre à notre commune puisse garder sa  spécificité.

Je vous remercie.

lundi 18 mars 2013

"Il faut autour de soi, pour exister, des réalités qui durent".

Antoine de Saint-Exupéry


En ce mois de mars 2013, comment ne pas évoquer la disparition - il y a maintenant un an - de notre collègue, Adjoint au Maire en charge de la jeunesse et des nouvelles technologies, et surtout ami, Edouard Phanor.
Nous sommes heureux de voir que plusieurs projets qu’il avait portés se sont concrétisés.

L’année qui s’est écoulée depuis son départ a ainsi vu l’inauguration de « l’Espace Santé Jeunes », lieu ouvert à la prévention et à l’écoute des jeunes de 11 à 25 ans, pour lequel il avait particulièrement œuvré.

Ainsi, en ouvrant la porte de cet espace rue du 11 novembre, chaque jeune de Colombes peut rencontrer une équipe attentive à l’écoute, et qui s’engage à ses côtés pour l’accompagner dans la résolution des difficultés ou des choix qu’il peut rencontrer à un moment de sa vie.

Ce principe fort auquel Edouard Phanor était attaché – « rendre responsable les plus jeunes pour arriver à l’autonomie des plus grands » - se voit également concrétisé à travers la rénovation du Caf’Muz, où il aurait très certainement apprécié de voir se succéder mois après mois de nombreux artistes. Ce lieu qui fait la fierté des habitants du quartier des Fossés Jean va fêter ses 20 ans en avril prochain et rendra un hommage au musicien amateur qu’il était.

Ces projets ne peuvent que nous inspirer sur le travail accompli, mais aussi sur le devoir de poursuite et de transmission qu’il est essentiel de porter pour la Jeunesse. Echanges internationaux, Intégration, Réussite scolaire… il nous reste encore de nombreuses choses à améliorer et de travail à faire.

Poursuivre ce travail sera sans doute la plus belle marque de mémoire que nous pouvons lui offrir.