QUESTION ORALE
Centre Municipal de Santé
et Centre de Planification
et d’Education Familiale
Lors
du dernier conseil municipal, le 18 décembre, votre majorité a supprimé les
consultations de médecins spécialistes du centre municipal de santé localisé
sur le quartier du Petit Colombes. 21 postes de professionnels ont été rayés
des effectifs municipaux et les consultations de gynécologie, de dermatologie,
de cardiologie… ne sont désormais plus assurées.
Par
ce démantèlement du CMS vous remettez en cause l’égal accès aux soins dans
notre ville. C’est une décision que l’opposition a collectivement dénoncée. Elle nous paraît en effet injuste
dans une ville qui, contrairement à ce que vous dites, connaît un déficit
important d’offre de santé : la part des médecins spécialistes y est
inférieure de 40% à la moyenne du département.
Cette
décision aura des effets dévastateurs en matière de santé publique, et
particulièrement pour les personnes les plus socialement fragiles, dont chacun
sait qu’elles sont les plus vulnérables dans ce domaine
et les premières à en être écartées. Par sa pratique du tiers payant,
par son action de proximité, le centre municipal de santé offrait un service
public de qualité pour tous et vous avez choisi d’en détruire ses fondamentaux
sans accepter l’ouverture de la négociation,
sans permettre l’échange ni le dialogue qui vous étaient demandés.
A
peine un mois après, nous apprenons que le Centre de Planification et
d’Education Familiale de Colombes risque également de disparaître. De façon
tout à fait inattendue, des médecins
intervenant dans ce centre ont reçu, eux aussi, leur lettre de
licenciement fin décembre. Et ce, alors qu’ils ne figuraient pas dans la liste
des postes supprimés, que vous avez votés le 18 décembre.
Je
le rappelle, le Centre de Planification et d’Education Familiale, tout en
assurant des conditions d’anonymat et de gratuité, reçoit au quotidien des
patientes adressées par les personnels intervenant au contact des jeunes comme
les infirmières scolaires, les centres d’IVG du secteur, l’espace santé jeunes,
des associations… Son intervention dans les lycées et collèges relève d’une
action préventive et d’information très
importante et nécessaire pour le public jeune. Sa situation au sein du CMS
permettait de bénéficier d’une équipe pluridisciplinaire de médecins pratiquant
la gynécologie, la dermatologie, la radiologie et assurant de fait une prise en
charge réactive et efficiente pour
traiter de situation par défaut souvent urgente.
Alors
que nous célébrons cette année les 40 ans de la loi légalisant le droit à
l’avortement portée par Simone Veil, dans un combat âpre et parfois violent,
cette nouvelle décision, si vous la confirmez,
serait une vraie régression sociale et sociétale.
Le
journal municipal le Mag du mois de février fait un zoom sur la santé au
travers d’un entretien avec Guillaume Caro directeur de l’Hôpital Louis Mourier
et une présentation de l’action de prévention de la ville. Nous pouvons nous
interroger sur de tels articles juste après une fin d’année mouvementée sur la
question de la santé à Colombes et auprès des publics les plus modestes.
Mme
le Maire, pouvez-vous nous dire ce soir :
Quelles
sont vos intentions réelles quant au maintien :
Du
centre municipal de santé avec sa seule offre de médecine généraliste ?
Garantissez-vous sa pérennité ?
Quelles
sont vos intentions réelles quant au maintien du
Centre de Planification
et d’Education Familiale ?
Confirmez
vous avoir mis fin à des contrats de médecins ou d’autres professionnels de ce
Planning Familial.
Si oui, lesquels précisément ?
Si oui, lesquels précisément ?
Et si non, pouvez vous vous engager sur
le maintien de ce service et nous préciser comment vous allez
poursuivre cette action dans la
démarche pluridisciplinaire qui faisait jusqu’à fin 2014 sa richesse, son
efficacité et son exemplarité ?
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