dimanche 22 février 2015

CONSEIL MUNICIPAL DU 12 FEVRIER 2015



QUESTION ORALE


Centre Municipal de Santé 
et Centre de Planification et d’Education Familiale

Lors du dernier conseil municipal, le 18 décembre, votre majorité a supprimé les consultations de médecins spécialistes du centre municipal de santé localisé sur le quartier du Petit Colombes. 21 postes de professionnels ont été rayés des effectifs municipaux et les consultations de gynécologie, de dermatologie, de cardiologie… ne sont désormais plus assurées.

Par ce démantèlement du CMS vous remettez en cause l’égal accès aux soins dans notre ville. C’est une décision que l’opposition a collectivement dénoncée. Elle nous paraît en effet injuste dans une ville qui, contrairement à ce que vous dites, connaît un déficit important d’offre de santé : la part des médecins spécialistes y est inférieure de 40% à la moyenne du département.

Cette décision aura des effets dévastateurs en matière de santé publique, et particulièrement pour les personnes les plus socialement fragiles, dont chacun sait qu’elles sont les plus vulnérables dans ce domaine et les premières à en être écartées. Par sa pratique du tiers payant, par son action de proximité, le centre municipal de santé offrait un service public de qualité pour tous et vous avez choisi d’en détruire ses fondamentaux sans accepter l’ouverture de la négociation, sans permettre l’échange ni le dialogue qui vous étaient demandés.

A peine un mois après, nous apprenons que le Centre de Planification et d’Education Familiale de Colombes risque également de disparaître. De façon tout à fait inattendue, des médecins  intervenant dans ce centre ont reçu, eux aussi, leur lettre de licenciement fin décembre. Et ce, alors qu’ils ne figuraient pas dans la liste des postes supprimés, que vous avez votés le 18 décembre. 

Je le rappelle, le Centre de Planification et d’Education Familiale, tout en assurant des conditions d’anonymat et de gratuité, reçoit au quotidien des patientes adressées par les personnels intervenant au contact des jeunes comme les infirmières scolaires, les centres d’IVG du secteur, l’espace santé jeunes, des associations… Son intervention dans les lycées et collèges relève d’une action préventive et d’information très importante et nécessaire pour le public jeune. Sa situation au sein du CMS permettait de bénéficier d’une équipe pluridisciplinaire de médecins pratiquant la gynécologie, la dermatologie, la radiologie et assurant de fait une prise en charge réactive et efficiente  pour traiter de situation par défaut souvent urgente.
Alors que nous célébrons cette année les 40 ans de la loi légalisant le droit à l’avortement portée par Simone Veil, dans un combat âpre et parfois violent, cette nouvelle décision, si vous la confirmez, serait une vraie régression sociale et sociétale.

Le journal municipal le Mag du mois de février fait un zoom sur la santé au travers d’un entretien avec Guillaume Caro directeur de l’Hôpital Louis Mourier et une présentation de l’action de prévention de la ville. Nous pouvons nous interroger sur de tels articles juste après une fin d’année mouvementée sur la question de la santé à Colombes et auprès des publics les plus modestes.

Mme le Maire, pouvez-vous nous dire ce soir :


 Quelles sont vos intentions réelles quant au maintien :
        
Du centre municipal de santé avec sa seule offre de médecine généraliste ? 
Garantissez-vous sa pérennité ?
            
 Quelles sont vos intentions réelles quant au maintien du 
Centre de Planification et d’Education Familiale ?
           
 Confirmez vous avoir mis fin à des contrats de médecins ou d’autres professionnels de ce Planning Familial. 
Si oui, lesquels précisément ?

         Et si non, pouvez vous vous engager sur le maintien de ce service et nous préciser comment vous allez poursuivre  cette action dans la démarche pluridisciplinaire qui faisait jusqu’à fin 2014 sa richesse, son efficacité et son exemplarité ?
            
Je vous remercie.









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