lundi 5 octobre 2015

CONSEIL MUNICIPAL DU 29 SEPTEMBRE 2015


Délibération 13 :

Demande de garantie d'emprunt de  l'école Jeanne D'Arc
 pour la construction d'un nouveau bâtiment 
et de divers travaux d'aménagement
Je vote pour cette délibération mais il est regrettable que nous n'ayons aucun élément sur le projet de l'institut Jeanne d'Arc qui demande une garantie pour des emprunts d'un montant total de 4 M€.

Je note également que Mme Goueta a toujours refusé de voter  les garanties d'emprunts demandées par des bailleurs sociaux relevant du droit privé et que dans le cas d'une école privé cela ne lui pose pas de problème.

 Il  y aurait il deux poids et deux mesures dans la conduite de la politique de Mme Goueta?


Délibération 16 :
Convention relative à des dispositions visant à favoriser 
l'accès au logement des femmes victimes de violences conjugales.
La lutte contre les violences faites aux femmes doit rester un combat politique et je me félicite que vous poursuiviez   cette convention que nous avions mis en place en 2011 et qui a permis d'apporter une aide au travail de l'association l'ESCALE dans l'accompagnement de ces femmes sur la Boucle des Hauts de seine.




Véronique Monge 
Conseillère municipale
Délibération 4 :
Communication du rapport d'observations définitives
de la chambre régionale des comptes d'Ile de France
sur les exercices 2009 -2014

Ce rapport est très intéressant, il met en lumière une fois de plus vos intentions assez malveillantes à l'égard de l'ancienne équipe municipale et votre volonté de démontrer à tout prix notre incapacité à gérer. 
Vous avez sollicité la Chambre Régionale des Comptes en mai 2014 pour un contrôle à cette seule fin. La chambre n'avait pas prévu de contrôler Colombes mais a du répondre à votre demande et procéder à une analyse comptable, financière et à un examen de la commande publique. 

Il en ressort des observations mais rien qui ne remette en cause la gestion de notre ville sous notre mandat.
Pas de risques financiers issus de la comptabilité de la Codevam, de Colombes Habitat Public, de la SEMCO.  
Pas de risque non plus du coté des services publics délégués. Le rapport indique que la fourrière, la crèche La Cerisaie, le réseau de chaleur, l'assainissement, le stationnement sont des délégations suivies. Sur ce dernier la Chambre met même en avant le travail de renégociation porté par notre équipe sur ce contrat que vous avez signé en 2005 et dont vous ne respectiez pas les dispositions comme cela est indiqué  page 26 du rapport de la CRC. 
Les contrôles sur la fiabilité des comptes sont corrects. Bien sur des améliorations peuvent être apportées mais rien qui puissent entacher notre gestion. Sur ce point je me permets de remercier le service financier pour son travail.
Le budget 2014 n'est bien entendu pas qualifié d'insincère par la CRC, pourtant vous avez mis beaucoup d'acharnement à tenter cette attaque.

En terme d'analyse financière, Colombes a un niveau de recettes et de dépenses inférieur au ville de même strate.  Un niveau des dépenses de personnel qui connait une évolution de moins de 3% par an et qui s'explique et s'assume par la refonte du régime indemnitaire, la résorption de l'emploi précaire et la création de postes notamment dans les centres de loisirs avec la perspective de la réforme des rythmes scolaires.
En matière d'achat public,  la gestion comptable de l'achat public doit être améliorée. Dont acte.
Ce qui est pointé c'est un niveau d'investissement élevé, qualifié de difficilement soutenable pour la ville. Mais dans le même temps le rapport indique que ces investissements étaient nécessaires pour faire face à la progression de la population, aux besoins d'équipements liés au rajeunissement de la population (crèches, écoles...) et aussi à la nécessaire requalification des quartiers pour conserver et renforcer l'équilibre de notre ville. Le recours à l'emprunt résulte de ces besoins.  C'est une situation qui découle d'un choix politique assumé.  La dette a fortement augmenté entre 2009 et 2013. Mais on peut aussi noter que l'encours de la dette par habitant reste inférieur à celui des communes de même strate et que la capacité de désendettement de la ville fin 2013 "n'inspire pas une réelle inquiétude ". Elle a une évolution qui "doit appeler l'attention" (p73 du rapport).
C'est parce que nous y étions attentif que dans le cadre de notre collaboration avec le cabinet KLOPFER une analyse a été faite sur la base de scénariis prospectifs et d' hypothèses. Il s'agit d'un travail classique dont vous vous êtes saisi dans un objectif de discrétisation.
Nous n'avons jamais caché cette situation délicate de notre collectivité avec d'une part un besoin d'investissement pour équiper la ville en fort développement et également pour  rattraper un sous investissement de votre mandature entre 2008 et 2014 qui  a eu pour conséquence une dégradation des équipements. Et d'autre part des contraintes en terme de recettes. Cette situation était connue, partagée de tous au sein de notre équipe et intégrée dans la gestion 2014-2020 si nous avions été réélu.
 Un regret dans ce rapport : Il fait fi de l'environnement dans lequel doivent évoluer les collectivités et qui a particulièrement changé depuis 2008 : une crise financière, une crise économique, une crise sociale d'ampleur. Des collectivités et un Service Public qui doivent jouer le rôle d'amortisseur de cette crise. Rien n'est dit non plus sur la mise en place de la péréquation et sur la suppression de la taxe professionnelle en 2010 par  N. Sarkozy  qui est venue fortement contraindre les recettes des collectivités et  de Colombes en particulier. Peu de chose également sur la réforme territoriale à venir mais il est vrai qu'il est difficile d'en mesurer tous les impacts. Cela donne parfois le sentiment d'un rapport un peu hors sol.. 
Par contre nous apprenons des choses importantes pour la vie de la commune et pour le service public. Vous avez demandé à la chambre de faire un travail prospectif qui s'il est sommaire témoigne de vos intentions. Sous couverts d'analyse de la CRC vous déclinez des orientations qui pourraient très vite devenir les vôtres :
- une augmentation des impots et des tarifs des prestations. 
- une  baisse de 5 M€ sur les dépenses de personnel ce qui équivaut à 150 suppressions de postes. Un véritable petit plan pas très social et qui viendrait s'ajouter  au 50 postes déjà supprimés en 2015
- l'externalisation de prestations actuellement assurée par la collectivité notamment dans la filière technique
- la fin du garage municipal
- la fin du  magasin municipal
- -20% sur l'achat des prestation de déplacements dont je crains qu'elles n'aient un effet immédiat sur les centres de loisirs et les écoles qui ne pourront plus  emmener les enfants en sortie
- Une baisse du subventionnement des associations

Heureusement la requalification des quartiers est gravée dans le marbre par une contractualisation avec l'état et l'ANRU il vous sera donc plus difficile d'y toucher.







Véronique Monge
Conseillère Municipale

CONSEIL MUNICIPAL DU 29 SEPTEMBRE 2015

Délibération 2 et 3 : 

Métropole du Grand Paris  
Position de la ville de colombes sur le territoire de la Boucle Nord, dit T5 
et demande de rattachement à un grand territoire de 15 villes.

explication de vote : Le scenario d'un territoire à 7 communes autour du port de Genevilliers distinct du territoire autour de la Défense est contraire à l'esprit d'une plus grande égalité et solidarité territoriale que doit porter la Métropole. 

S'il était retenu nous verrions apparaître un territoire de richesse inégalée autour de la Défense, un territoire avec une homogénéité sociale quasi totale, un entre soi provocateur dans la Métropole du grand Paris. 


Pour information, sur ce territoire le revenu annuel des ménages dépassent 36 000€ alors que dans le  territoire  à  7 communes dont fait aujourd'hui partie Colombes le revenu moyen est inférieur à 20 000€, (le revenu médian régional est de 22 243€). Dans ces conditions un projet de territoire  ne pourrait être porteur d'une réflexion et d'un travail sur les équilibres sociaux, économiques, territoriaux. Une alternative est possible. Je vote donc contre le territoire à 7 communes et pour le territoire à 15 même si celui ci est moins satisfaisant au plan de la proximité avec ses habitants.


Véronique Monge
Conseillère Municipale






dimanche 4 octobre 2015

Un forum des associations 2015 en trompe l’œil

Dans une ambiance d’apparence festive et conviviale le forum des associations qui s’est déroulé début septembre à l’Avant Seine a accueilli beaucoup des structures qui composent le paysage associatif  de notre ville et en font la richesse.  Pourtant la réalité de ces derniers mois est loin de ressembler à un long fleuve tranquille pour certaines d’entres elles qui voient leur activité mise en cause par Le Maire, Mme Goueta.

Et dans les allées du Forum les inquiétudes étaient bien présentes….

Faut il le rappeler plus de 450 associations œuvrent sur notre ville et proposent des activités diverses et ouvertes à tous. Ce sont des bénévoles qui mettent leur temps au service des autres, qui s’engagent au quotidien pour permettre aux enfants, jeunes et adultes de pratiquer une activité culturelle, sportive…, d’aller à la rencontre de l’autre, pour fédérer des liens sur un quartier ou sur la ville…

Parce qu’il est un espace qui favorise l’échange, la mixité, l’émancipation sociale des habitants, le tissu associatif est un formidable vecteur de l’expression et de l’initiative citoyenne.

Pour toutes ces raisons et dans la réalité sociale de notre époque, il est important, voire nécessaire, de conduire une action publique avec une vision partagée avec le tissu associatif, une vision qui affirme des valeurs et des objectifs pour demain.

Mais Mme Goueta ne reconnait pas l’engagement associatif comme un élément constitutif de la vie de notre cité.

Ca et là au gré d’opportunités elle  met en difficulté des associations. 
Toujours avec un alibi à opposer ; 

- l’agrocité sur le quartier de Fossés Jean c’est terminé pour cause de parking,
- les jardins partagés à Audra pour laisser la place à du logement,
- les activités du centre social du Petit Colombes et d’autres associations doivent quitter
  l’Espace des Quatre Chemin au Petit Colombes pour permettre l’accueil d’un institu
  de formation privé, 

D’autres encore, hébergées dans des locaux municipaux, doivent quitter les lieux….

Et à chaque fois des associations mises au pied du mur….la décision tombe avec un effet dans les jours ou les semaines qui suivent.
 
Il ne s’agit pas pour nous de remettre en cause le bien fondé de telle ou telle décision. Ou tout au moins pas dans cette tribune. Toutes les décisions peuvent sous un certain angle apparaitre comme justifiées.

Mais quelle méthode,

Aucune communication en amont, aucun dialogue, aucun échange préalable  pour voir comment accompagner les associations à leur relocalisation et permettre le maintien des activités dans de bonnes conditions. Aucune alternative n’est concrètement travaillée et proposée aux associations « expulsées ».
Au mieux un rattrapage in extremis a lieu comme cela a été le cas avec le centre social.
  
Comment peut-on manquer à ce point de respect pour l’engagement de ces structures, pour leurs adhérents ?

Comment peut on nier à ce point l’esprit d’initiative et d’engagement des colombiens, leur investissement dans les associations ?

Quelle conception a-t-on de la démocratie pour agir avec une telle autorité sans se poser la question de l’impact des décisions prises en catimini ? Sans se poser non plus d’ailleurs la question du débat avec les autres élus de  la majorité municipale, même les plus concernés. Mais doit-on s’en étonner ?

La vie associative porte en son sein l’enjeu de la citoyenneté et du  développement démocratique de nos sociétés, elle prône la place de l’habitant, acteur citoyen, dans nos quartiers et notre ville.


Faut-il comprendre que le maire de colombes n’accorde pas d’importance à cela. Que sa conception de la démocratie, de la vie de la cité est autre. Elle n’est dans tout les cas pas à la hauteur de ce qu’attendaient des centaines de partenaires associatifs conviés à une réception de clôture du Forum à laquelle elle n’est même pas venue.

Ceci dit c’est surement un acte en cohérence avec le mépris affiché pour le monde associatif.



J’avais fait le voeu dans ma dernière tribune d’une rentrée qui apporte plus de sérénité démocratique mais je crois que la démocratie, n’est décidément pas dans les priorités de Mme Goueta.





Véronique MONGE

Conseillère municipale