mardi 20 juin 2017

Les TAPs à Colombes ou chronique d'une mort annoncée

Le gouvernement de M. Macron ayant voulu redonner aux communes la liberté de choisir l'organisation de la semaine d'école, et ce dès la prochaine rentrée scolaire, la Ville de Colombes a recueilli l'avis des familles. 


Consultation dans les écoles 


Le résultat de la consultation du mois de juin (dont les conditions de déroulement et l'analyse des résultats sont  contestées par les associations de parents d'élèves) serait le souhait - soi-disant massivement exprimé - de la suppression des TAPs... sans doute effective à la rentrée, puisque le décret va bientôt paraître. Madame le Maire voudrait que les conseils d’école de juin soient consultés pour entériner, ou pas, l'organisation de la semaine (4 jours ou 4.5 jours). Mais certains conseils ont déjà eu lieu...


Rappel sur une mise en place peu satisfaisante


Mme le Maire avait pris, dès le début de son mandat, la décision de placer les Temps d'accueil périscolaire le vendredi après-midi, pour des raisons d'organisation. 
Ce choix est sans doute l'un des plus mauvais quant au rythme de travail des écoliers (voir les études de chronobiologie sur le sujet, mais curieusement elles se font très rares, comme si la question des rythmes scolaires s’était vidée de son fondement à l’heure de sa mise en œuvre).
Après un abandon, il y a quelques années, de la matinée du samedi matin - qui était un vrai moyen de faire exister le lien entre l'école et les familles -, le système pour les enfants de Colombes est actuellement le suivant : école durant 3 journées complètes (lundi, mardi, jeudi), le mercredi matin et le vendredi matin. Les TAPs, eux, sont regroupés le vendredi après-midi.
À la rentrée dernière, les TAPs sont devenus payants et, pour les familles aux QF les plus bas, inscrire son enfants aux TAPS revenait beaucoup plus cher que le centre de loisir. Cherchez l’erreur !


Un traitement inégalitaire


Cela a eu pour conséquence un désistement des enfants des familles aux QF les plus faibles aux activités du vendredi après-midi (engendrant pour eux une rupture de 2 jours et demi, un long week-end avec pour certains peu de possibilités d’activités), et une fréquentation relativement élevée pour les enfants aux QF plus hauts. Comme si la prise en compte du rythme de vie et du rythme scolaire des petits Colombiens était une affaire de porte-monnaie !
Les APE avaient engagé fin 2016 deux actions en justice, pour l'instant sans réponse pour cause d’engorgement des tribunaux. La première contre la mise en œuvre des pénalités cantine, la seconde contre la tarification abusive des TAPs.


Vous trouverez ci-joint le tract distribué aux familles qui relate bien la situation :





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