dimanche 4 octobre 2015

Un forum des associations 2015 en trompe l’œil

Dans une ambiance d’apparence festive et conviviale le forum des associations qui s’est déroulé début septembre à l’Avant Seine a accueilli beaucoup des structures qui composent le paysage associatif  de notre ville et en font la richesse.  Pourtant la réalité de ces derniers mois est loin de ressembler à un long fleuve tranquille pour certaines d’entres elles qui voient leur activité mise en cause par Le Maire, Mme Goueta.

Et dans les allées du Forum les inquiétudes étaient bien présentes….

Faut il le rappeler plus de 450 associations œuvrent sur notre ville et proposent des activités diverses et ouvertes à tous. Ce sont des bénévoles qui mettent leur temps au service des autres, qui s’engagent au quotidien pour permettre aux enfants, jeunes et adultes de pratiquer une activité culturelle, sportive…, d’aller à la rencontre de l’autre, pour fédérer des liens sur un quartier ou sur la ville…

Parce qu’il est un espace qui favorise l’échange, la mixité, l’émancipation sociale des habitants, le tissu associatif est un formidable vecteur de l’expression et de l’initiative citoyenne.

Pour toutes ces raisons et dans la réalité sociale de notre époque, il est important, voire nécessaire, de conduire une action publique avec une vision partagée avec le tissu associatif, une vision qui affirme des valeurs et des objectifs pour demain.

Mais Mme Goueta ne reconnait pas l’engagement associatif comme un élément constitutif de la vie de notre cité.

Ca et là au gré d’opportunités elle  met en difficulté des associations. 
Toujours avec un alibi à opposer ; 

- l’agrocité sur le quartier de Fossés Jean c’est terminé pour cause de parking,
- les jardins partagés à Audra pour laisser la place à du logement,
- les activités du centre social du Petit Colombes et d’autres associations doivent quitter
  l’Espace des Quatre Chemin au Petit Colombes pour permettre l’accueil d’un institu
  de formation privé, 

D’autres encore, hébergées dans des locaux municipaux, doivent quitter les lieux….

Et à chaque fois des associations mises au pied du mur….la décision tombe avec un effet dans les jours ou les semaines qui suivent.
 
Il ne s’agit pas pour nous de remettre en cause le bien fondé de telle ou telle décision. Ou tout au moins pas dans cette tribune. Toutes les décisions peuvent sous un certain angle apparaitre comme justifiées.

Mais quelle méthode,

Aucune communication en amont, aucun dialogue, aucun échange préalable  pour voir comment accompagner les associations à leur relocalisation et permettre le maintien des activités dans de bonnes conditions. Aucune alternative n’est concrètement travaillée et proposée aux associations « expulsées ».
Au mieux un rattrapage in extremis a lieu comme cela a été le cas avec le centre social.
  
Comment peut-on manquer à ce point de respect pour l’engagement de ces structures, pour leurs adhérents ?

Comment peut on nier à ce point l’esprit d’initiative et d’engagement des colombiens, leur investissement dans les associations ?

Quelle conception a-t-on de la démocratie pour agir avec une telle autorité sans se poser la question de l’impact des décisions prises en catimini ? Sans se poser non plus d’ailleurs la question du débat avec les autres élus de  la majorité municipale, même les plus concernés. Mais doit-on s’en étonner ?

La vie associative porte en son sein l’enjeu de la citoyenneté et du  développement démocratique de nos sociétés, elle prône la place de l’habitant, acteur citoyen, dans nos quartiers et notre ville.


Faut-il comprendre que le maire de colombes n’accorde pas d’importance à cela. Que sa conception de la démocratie, de la vie de la cité est autre. Elle n’est dans tout les cas pas à la hauteur de ce qu’attendaient des centaines de partenaires associatifs conviés à une réception de clôture du Forum à laquelle elle n’est même pas venue.

Ceci dit c’est surement un acte en cohérence avec le mépris affiché pour le monde associatif.



J’avais fait le voeu dans ma dernière tribune d’une rentrée qui apporte plus de sérénité démocratique mais je crois que la démocratie, n’est décidément pas dans les priorités de Mme Goueta.





Véronique MONGE

Conseillère municipale

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